RIEN NE ME PRÉDESTINAIT À ÊTRE ENTREPRENEURE.
Je rêvais de culture, je rêvais livres, je rêvais spectacle vivant, danse, événements en tous genres, TOUS orientés CULTURE et certainement pas orientés BUSINESS.
Or me voici avec derrière moi plus de 25 années à diriger des TPE.
Qu’est-ce qui s’est passé ???
Bien que née dans une famille de fonctionnaires (tous adorables) la vie m’a faite aventurière.
Vous voyez comme les choses se compliquent dès le départ ? Mon environnement ne correspond pas du tout à l’état d’esprit d’un entrepreneur. Par définition un salarié, et a fortiori un fonctionnaire, est quelqu’un qui a besoin d’un cadre sécuritaire parce que moralement c’est confortable pour lui. Et c’est très bien.

Personnellement j’ai ressenti exactement l’inverse.
Je n’en n’ai vu que les limites. Tout me semblait étroit.

J’ai commencé par enseigner pendant 2 ans. J’avais besoin d’argent pour finir mes études. Ma maîtrise d’Arts Plastiques en poche, le plus simple, était d’enseigner. J’ai su immédiatement que le cadre scolaire ne serait pas mon cadre professionnel. Si la première année a été éprouvante, la deuxième s’est passée comme dans un rêve. Je n’étais pas tombée dans les pièges de la première année. J’en avais compris les ressorts et je peux dire sans mentir que les gamins buvaient mes paroles. Ils étaient heureux de s’assoir ici, de créer sans complexe. Mon pari était gagné : ils étaient bien dans leur peau et donc libres de s’exprimer et d’apprendre.

Mais pour moi ce n’était pas suffisant, je voulais plus d’adrénaline et de savoir.

Me voici à Paris pour une année d’étude supplémentaire dans une école privée afin d’obtenir un 3ème Cycle d’Ingénierie culturelle. Ou dit autrement : La Gestion d’entreprises culturelles.
Cette école, très cher (vous vous rappelez j’ai travaillé 2 ans pour la financer), appelée ESIAG n’existe plus.
Cependant elle reste la plus captivante de toutes mes années d’étude car nous n’avions comme enseignants que des professionnels reconnus dans leurs domaines et l’expérience est réellement une chose sans prix.

Pour obtenir ce diplôme il fallait néanmoins terminer par un stage d’une assez longue durée : 5 mois. Et c’est là où la magie de la vie opère.

Lors de ma dernière année d’enseignement, une sortie scolaire avait été organisée pour visiter la forêt de Brocéliande et notamment le château de Comper. Celui-ci abrite Le Centre de l’Imaginaire Arthurien, un centre d’interprétation de la célèbre légende du Roi Arthur (au programme de français des 5ème). J’ai su, à l’écoute des textes qui nous étaient contés et des gens rencontrés, que c’était là que je devais être. Et un an plus tard j’y revenais comme stagiaire. L’aventure va durer 9 ans…